2e piste, à la recherche du bonheur: la gratitude

En quoi la gratitude peut-elle nous aider à être heureux ? Selon Jeremy Adam Smith, elle est l’instrument mental que nous utilisons pour nous souvenir des choses positives. Des recherches ont démontré que les émotions positives disparaissent rapidement. Nos systèmes émotionnels aiment la nouveauté, si bien que nous nous habituons rapidement aux circonstances positives de la vie, telles que la santé, notre partenaire, nos amis, notre travail, et avons tendance à les prendre pour acquis. La plupart d’entre nous ne les remarquons que quand il nous arrive quelque chose de grave, comme une maladie, un décès, la perte d’un emploi, etc.

Voulons-nous vraiment attendre cette extrême limite? Une étude de R. A. Emmons (l’un des experts scientifiques mondiaux dans le domaine de la gratitude) et M. E. McCullough démontre que la pratique régulière de la gratitude peut significativement augmenter notre niveau de conscience de ce bonheur (voir vidéo ci-dessous). Elle indique que les personnes qui tiennent un journal régulier de ce qui leur arrive de positif sont plus enthousiastes, ont plus d’énergie. Elles augmentent la qualité de leurs relations sociales en étant plus altruistes et plus attentives aux situations où elles peuvent aider leurs proches. Les effets sont aussi visibles sur la santé: elles ont plus tendance à adopter des comportements sains, font plus d’exercice, dorment mieux et plus longtemps; une baisse significative de la pression sanguine a même été relevée. De plus, la gratitude bloque les émotions négatives, telles l’envie, le ressentiment, les regrets, qui sont délétères pour notre bonheur. Au fond, c’est logique : on ne peut pas être reconnaissant et jaloux de la chance d’autrui en même temps.

Claire témoigne:  

« Je me suis prise au jeu du journal de la gratitude. J’ai remarqué au fil des semaines une amélioration de mon positivisme et de ma joie de vivre, une meilleure aptitude à voir le verre ¼ plein au lieu de ¾ vide… C’est évidemment plus facile dans les « bons jours ». Les « mauvais jours », je me suis rendue compte que cela me forçait à relever des faits que j’estimais normaux (comme par exemple être en bonne santé, pouvoir manger à ma faim ou vivre avec la personne que j’aime). En fait, ce sont des cadeaux. D’habitude, quand je vais au lit, j’ai des difficultés à m’endormir. Je me repasse le film de ma journée et particulièrement les événements difficiles. Le journal des gratitudes m’a permis de m’endormir sur des pensées positives. C’était un grand changement pour moi. »

A vous de jouer:

Pourquoi attendre plus longtemps ? Nous vous proposons dès aujourd’hui de tenir tous les soirs un journal de 5 événements positifs (petits ou grands)  dont vous pouvez être reconnaissants qui vous sont arrivés pendant la journée.

Encore une fois, c’est un exercice qui peut paraître simple, ou même simpliste, mais plus il sera appliqué avec engagement, plus il portera ses fruits. Le fait de se prêter à cet exercice le soir a une importance, car il a été démontré que les derniers moments et pensées de la journée sont ceux dont nous nous imprégnons le plus. 

Une très bonne semaine d’exercice et n’hésitez pas à nous envoyer vos commentaires/réactions à ce sujet !

Bien à vous

Valérie et Claire

Voilà quelques liens pour ceux qui désirent approfondir le sujet:

. Une vidéo de 10 min de Robert Emmons au sujet de son étude (en anglais):

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. Un résumé des résultats de cette étude (en anglais):

http://emmons.faculty.ucdavis.edu/gratitude-and-well-being/

. Emmons, R. A., & McCullough, M. E. (2003). Counting blessings versus burdens: An experimental investigation of gratitude and subjective well-being in daily life. Journal of Personality and Social Psychology, 84(2), 377-389 [Full text PDF].

NB:  j’ai débuté il y a un an d’ici une série d’articles que j’ai, à l’époque, appelés “chemins de traverses” et que vous retrouverez sur la page suivante Ma R&D
L’objectif de cette nouvelle série d’articles reste la même: creuser un thème à travers des témoignages que je récolte. C’est l’ethnographe au service de la coach.

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