6e piste, à la recherche du bonheur: nourrir le positif en nous

Un soir, un vieux cherokee raconte à son petit-fils l’histoire des deux loups. «Mon fils, en chacun de nous sommeillent deux loups. Chaque jour, ils se livrent bataille. Le premier est mauvais. Il est jalousie, envie, mensonge, ressentiment, arrogance, convoitise. L’autre est bon. Il est animé par la joie, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la bonté, l’empathie, la générosité, la compassion et la vérité.» Le petit-fils réfléchit et demande: «Et alors, lequel gagne?» Le vieux Cherokee répond simplement: «Celui que tu nourris.»

Quel loup nourrissez-vous? Notre cerveau est programmé pour se concentrer sur le négatif. Pour survivre, il était plus utile à nos ancêtres de repérer les dangers, que ce qui fonctionnait. Le stress est par exemple un de ces mécanismes de survie. Quand un danger apparaît, comme une bête sauvage, notre système d’alarme se déclenche et nous incite à fuir. Le problème est que dans nos vies modernes, nous ne croisons plus ce type de danger mortel tous les jours. Par contre, nous continuons à être à l’affut de dangers potentiels. Cette vidéo (en anglais) illustre le phénomène.

Et si nous essayions de mettre hors circuit ce vieux programme obsolète qui nous fait aujourd’hui plus de mal que de bien?

L’auto-Compassion

Dans le monde actuel la perfection est érigée en dogme. Nous ressentons tous la pression de nous comporter en tant que conjoint, parent, chef, employé parfait, avec des corps parfaits etc. Lorsque nos proches commettent des erreurs, nous les excusons. Lorsqu’ils souffrent nous les consolons. Nous sommes souvent bien plus durs envers nous-mêmes. Nous ignorons nos douleurs ou réagissons à nos erreurs ou imperfections par l’auto flagellation ou un «jesuisnulisme». Nous sommes contrits de remords et ne nous en rendons pas toujours compte. Nous sommes conscients qu’une telle réaction est destructrice pour les autres, mais ignorons cette évidence quand il s’agit de nous.

Dans le livre Le pèlerin de Compostelle de Paul Coelho, une scène reflète parfaitement ce manque d’auto-compassion dont nous pouvons souffrir. Le mentor du héros, un pèlerin qu’il accompagne sur le chemin de Compostelle, lui suggère de serrer fortement ses ongles sur sa main à chaque pensée négative sur lui-même. Au bout de quelques journées, les mains du héros sont en sang et il prend conscience de la fréquence de ses pensées contre-productives. Il décide de les chasser activement et finalement parvenir à la paix intérieure.

Dans le rire et la bonne humeur

Nous vous proposons un autre antidote efficace à la négativité: le rire. Il a de nombreux bienfaits à son actif. Selon des études, il active les cellules qui améliorent notre système immunitaire. Il augmente aussi la vivacité, la mémoire et la capacité à apprendre. Quand vous riez aux éclats, cela libère des substances antidépressives. Après avoir ri, la pression sanguine diminue de même que la fréquence cardiaque, et vous vous sentez profondément relaxé. De plus, le rire pousse à regarder les choses sous un autre angle et augmente ainsi la créativité. Alors, qu’attendez-vous?

Claire témoigne

Elle s’est prêtée (mentalement!) au jeu évoqué dans le livre de P. Coelho et a été choquée du nombre de fois où elle aurait dû se blesser avec ses ongles. Elle ajoute : «J’ai pris conscience du mal que je me faisais en permanence – sans m’en rendre compte. La pratique de l’auto-compassion est contre-intuitive. Elle me demande beaucoup d’efforts. Mais évidemment, elle en vaut la peine.»

A vous de jouer

Auto-compassion:
Pratiquez la de manière active en trois étapes:

  1. Prenez conscience de chacune de vos pensées autodestructrices. Tenez par exemple un journal de bord.
  2. Acceptez que l’imperfection ou l’échec est humain. Qui ne commet pas de faute? Combien de fautes ne commettons-nous pas chaque jour?
  3. Accordez-vous de la compassion, par exemple en vous traitant comme vous auriez traité un ami. Imaginez-vous ce que vous auriez dit à votre ami s’il avait été dans votre cas.

Le rire:
nous vous proposons d’augmenter consciemment la part de rire dans votre vie. Par exemple, demandez à vos interlocuteurs la chose la plus drôle qui leur est arrivée, entourez-vous de personnes drôles, regardez des comédies, etc. Soyez créatifs et amusez-vous! Et si le sérieux de la vie vous rattrape, n’hésitez pas à parsemer des smileys autour de vous, sur votre bureau, dans votre cuisine, etc. pour vous rappeler à l’ordre.

Pour aller plus loin:
écouter l’émission Egosystème sur la TSR où Florence Farion interview l’écrivain Frédéric Lenoir sur son livre qui traite du bonheur: http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/egosysteme/7019704-egosysteme-du-05-09-2015.html

Merci

Merci encore à Ela qui nous a autorisé à nous inspirer de son cours 6 weeks happiness program. Nous vous souhaitons également une bonne route car vous l’aurez compris :

happiness is the way!

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